Alors que certains laissent croire que toute l'UMP est en vacances, c'est à cette période plus calme que les Militants Historiques de l'UMP-20ème on rencontré Philippe ARAGON, Conseiller National de l'UMP, élu dans le 20ème arrondissement au sein des instances locales du parti préseidentiel.
Il a bien volontiers accepté de commenter l'actualité et de répondre à nos questions.
LMH : Philippe, on dit qu'après le 14 juillet et la trève parlementaire il ne se passe plus rien. Qu'en penses-tu ?
PH : D'abord, il est légitime que le Président, les parlementaires et le gouvernement prennent un peu de repos car l'activité politique a été intense depuis janvier. Les élections européennes en ont été un aspect des plus visible et le résultat est très satisfaisant.
LMH : Partout ?
PH : Non, et je vois où tu veux en venir. Une fois encore le XXème se démarque du reste de Paris en offrant le score le plus faible de toute la capitale à la liste conduite par Michel BARNIER.
LMH : Nous avons déjà évoqué cette originalité ici. Quelles sont tes impressions après le remaniement ?
PH : Tout d'abord, il ne s'agissait pas d'une surprise. Le Président a préféré attendre le résultat des élections européennes pour procéder à un aménagement technique. D'ailleurs plusieurs ministres étaient candidats, et leur départ pour Stratsbourg était prévu. J'en retire cependant un aspect essentiel, le Président et le Premier Ministre ont remis certains ministres en situation.
LMH : Ca veut dire ... à la porte ?
PH : Ce n'est pas ainsi qu'il faut voir le départ de certains ministres du Gouvernement. Etre ministre de la République Française est un honneur et une charge extraordinaire. Ce n'est ni un emploi à durée indéterminée, ni un dû, ni une rente. Certains partent, d'autres arrivent . C'est comme ça.
LMH : Des surprises dans ce nouveau cabinet ?
PH : Il me semble que l'arrivée de nouvelles têtes avait aussi pour but de rafraîchir les idées et l'action politique. Je salue l'arrivée de Frédéric MITTERRAND, de Bruno LEMAIRE, de tous les nouveaux ... et de notre ami Pierre LELLOUCHE.
LMH : Et le 14 juillet ?
PH : J'ai lu avec attention le reportage publié ici et je souscris totalement à cette analyse. C'était un grand moment. La présence de plusieurs bataillons indiens et du Premier Ministre étaient une image forte de l'amitié qui lie la France à l'Inde. La France a une fois encore pratiqué la communion entre son peuple et son armée dont je souligne que le moral est au plus haut. Le réaménagement et la modernisation de notre armée ont été bien compris et se poursuivent sans heurts.
A la réception qu'offrait le Président de la République dans les jardins de l'Elysée, on voyait les éternels pique-assiettes, mais surtout des familles des victimes de catastrophes en tous genres. Victimes de la vie. J'ai été très touché par leur présence.
LMH : Finalement, la loi HADOPI sera votée en dernière lecture en septembre. N'est-ce pas un échec ?
PH : Pas du tout. Sur le fond , cette loi et le seul moyen de protéger l'investissement et la création artistique. Mais elle sera difficilement applicable, je le crains. J'espère qu'en parrallèle, les industries de la musique et du cinéma trouveront un moyen de favoriser des supports à faible coût ou des formules de téléchargement payantes qui permettront de mettre fin à la piraterie. Il faut cesser de laisser croire que tout est gratuit.
LMH : Les Socialistes sont vent debout contre cette loi.
PH : Premièrement qu'ils aillent expliquer à leurs amis du spectacle que leur travail ne vaut rien, et deuxièmement qu'ils essayent de faire au moins une proposition. Cette gesticulation n'a d'autre objet que de faire parler d'eux entre deux passes d'armes.
LMH : Plus sérieusement, la crise économique se double d'une effroyable crise sociale qui bouleverse les rapports entreprises-salariés comme jamais. Que faire ?
PH : D'après les économistes mondiaux, la France devrait sortir de la crise en 2011. Personnellement, -et comme tu viens de le mentionner-, à celle-ci s'ajoute une crise sociale et sociétale qui va peser sur le rétablissement de notre pays. Je crains une amélioration illusoire au cours de l'année 2010 et une rechute en 2011.
LMH : La grippe A; en tant que praticien, tu dois être concerné ?
PH : En effet, si notre pays a pris les précautions nécessaires en prévoyant l'achat de vaccins, je pense que la Minsitre aurait dû passer en alerte 6 depuis plusieurs mois. Par ailleurs, envoyer les patients vers les salles d'attente des généralistes ne me convainc pas.
(à suivre)
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