Dimanche 29 avril , Journée de la Déportation

C'est assurément la cérémonie commémorative la plus pénible de l'année mais jamais les Militants Historiques ne l'ont manquée. Soucieux d'entretenir et de transmettre la mémoire d'une des pires abjections du siècle passé.

Selon la tradition c'est au monument du camp de Flossenburg que débute cette sinistre déambulation à travers les allées du Père Lachaise. Les élus, les représentants des associations des victimes de la déportation, les citoyens responsables; tous se retrouvent sans grand protocole pour témoigner de leur respect et de leur chagrin pour ceux qui ont souffert et disparu.

En ce dimanche à 11h00 peu nombreux étaient les présents au pied du monument. Chaque année moins nombreux ...

Après l'évocation par Pascal JOSEPH, -adjoint au Maire du XXème, chargé des travaux de mémoire-, de l'atroce histoire du camp de Flossenburg, suivi d'un dépôt de gerbe par Mme Frédérique CALANDRA, maire du XXème, de  l'hommage des personnes souhaitant s'associer au souvenir , et enfin de la sonnerie "Aux Morts", la délégation a engagé un chemin d'honneur pour saluer ces Parisiens et Français, suppliciés par d'autres êtres qui n'avaient plus le statut d'humains.

Chaque station de ce chemin évoque des lieux de souffrance et de mort:  Mauthausen, Ravensbruck, Bergen-Belsen, Buchenwald-Dora, Oranienburg-Sachsenhausen, Neuengamme, Dachau, Buna-Morowitz, Auschwitz-Birkenau,et bien sûr Nazwiller-Struthof le seul camp installé sur le territoire français.

D'autres stèles évoquant des souvenirs plus intimement liés à Paris et au XXème sont honorées : les combattants espagnols, les déportés du travail, ainsi que le Convoi 73 parti de Drancy.

Traditionnellement à la fin de la cérémonie, une chorale entonne des chants en Yiddish, puis le cortège se dirige vers la Mairie où se déroule une autre cérémonie.

Cette année, de nombreuses personnes attendaient l'arrivée de la procession. La cérémonie officielle s'est déroulée comme de coutume; puis la chorale a de nouveau entonné un chant du souvenir. Dans la salle des fêtes de brefs et dignes discours ont été prononcés, un extrait du documentaire "Nous étions des enfants" a été projeté puis un verre de l'amitié et du souvenir a été offert aux participants.

Une fois encore la population du XXème s'est souvenue qu'entre 1933 et 1945 une tragédie mondiale s'était produite sur le sol Européen et que des Français, des Parisiens, des habitants du XXème en avaient été les victimes.