Voici désormais une tradition dont se passeraient bien les habitants et les commerçants du XXème arrondissement : les manifestations des pro et anti avortement.
Un samedi par mois, un petit groupe de fondamentalistes catholiques vient manifester aux abords de l'hôpital Tenon afin d'y dénoncer les avortements qui s'y pratiquent.
En réaction des militants professionnels des organisations de gauche et des syndicats viennent contre-manifester.
Samedi 31 mars, les catholiques étaient une petite cinquantaine tandis de de l'autre côté une grosse centaine d'activistes de gauche s'agitaient bruyamment.
Disposés avec protections et matériel , plus de 200 CRS étaient venus en appui à d'autres forces de police en tenue ou en civil.
Si les catholiques intégristes ne semblent pas très dangereux, ils violent la loi à de multiples degrés. L'avortement est une procédure médicale légale en France, et ceci depuis 1974 sous la présidence de Valéry GISCARD d'ESTAING lorsque Madame Simone VEIL, ministre du gouvernement CHIRAC, a fait adopter avec un courage polique extraordinaire le texte qui porte son nom.
S'opposer à la pratique de l'avortement c'est s'opposer à la loi.
En occupant la voie publique en récitant des prières et en chantant des cantiques cela porte aussi un nom : Prières de rue.
La pratique religieuse dans l'espace public de la République Française laïque est interdite. Ce qui n'est pas tolérable rue Myrrha n'a pas plus de raison d'exister rue de la Chine. Deuxième violation de la loi.
En outre, avec ce carnaval mensuel c'est l'activité économique qui est lourdement pénalisée : Commerçants du marché Belgrand qui voient leur chiffre d'affaire s'effondrer, boutiques désertées, avenue Gambetta et rue Belgrand paralysées, circulation détournée. Tout ceci ne peut plus durer.
Madame Frédérique CALANDRA, Maire du XXème en est très consciente; et samedi elle était présente afin de coordonner avec les forces de l'ordre le déroulement et le dispersion des deux manifestations.
La liberté de manifester existe, mais la liberté de circuler aussi.
On ne peut plus accepter que cette paralysie de tout un quartier devienne un phénomène récurrent et accepté.
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