Quand la Gauche déteste la démocratie
Il ne s’agit pas ici de prendre position sur l’utilité de ce vote et encore moins de justifier le résultat, mais il faut rappeler que ce type de consultations est emblématique de la Suisse. La votation est l’issue d’un processus clairement défini et les règles démocratiques ont été respectées. Le Gouvernement fédéral qui y était opposé n’a pas pu faire autrement que d’organiser la consultation des électeurs.
Il est bien étrange d’entendre nos beaux esprits, aidés en cela par quelques personnalités de droite prêtes à hurler avec les loups, s’offusquer du résultat, alors que les mêmes nous ont offert il y a quelques semaines le spectacle délirant de la votation citoyenne sur l’avenir de la Poste.
N’en déplaise à nos grands démocrates, cette votation s’est déroulée au mépris des règles démocratiques : pas de cadre constitutionnel, pas de listes d’émargement, pas d’isoloirs et dépouillement des bulletins de vote par les seuls partisans du non.
Nous avons même entendu Laurent FABIUS réclamer un référendum sur ce sujet sur la base de résultats viciés et un autre sur la question de la réforme des collectivités territoriales. M. FABIUS est d’ailleurs une bonne transition pour évoquer la question du populisme et de la xénophobie.
Pendant la campagne en vue de la ratification de la constitution européenne du 29 mai 2005, M. FABIUS a été la figure emblématique d’un rassemblement hétéroclite, allant de l’extrême droite à l’extrême gauche en passant par les souverainistes de droite et de gauche, et n’a pas craint de recourir aux pires arguments pour faire pencher la balance en faveur du non : nos services publics et notre système social seraient laminés en cas de victoire du oui.
Et que dire de la manipulation au moment de la directive Bolkestein sur les services ! Les pires réflexes xénophobes ont été instrumentalisés. Souvenez-vous ; des hordes déchainées de plombiers polonais allaient prendre d’assaut les tuyaux de nos éviers et lavabos.
Comme nous pouvions nous y attendre, la Gauche s’empare des résultats de la votation suisse pour faire un parallèle avec le débat sur l’identité nationale lancée par Nicolas SARKOZY et le Gouvernement. Il s’agirait de la même démarche de stigmatisation des étrangers (les Français musulmans apprécieront le rapprochement). Nous lui rappelons que la question posée est la suivante :
« Pour vous, qu’est ce qu’être Français ? ».
Il s’agit donc d’une question ouverte et toutes les contributions sont les bienvenues.
Nous savons que la gauche est mal à l’aise avec la Nation et le sentiment patriotique ; c’est son problème. Nous lui refusons tout simplement le droit de museler ceux qui ont des idées sur la question à coups de sentences moralisatrices.
DEMOCRATIE, camarades, DEMOCRATIE.
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