Et voilà ! Le moment est venu pour les élus des XIXème et XXème arrondissements d'assumer leurs promesses démagogiques envers leurs protégés hors-la-loi !
Vendredi 30 octobre, en allant rendre visite au chantier du tramway, sur le site de la Porte des Lilas, la délégation d'élus conduite par Roger MADEC, maire du XIXème, et Frédérique CALENDRA, Maire du XXème, ne pensait sûrement pas être reçue aussi fraîchement, malgré le soleil qui brillait sur Paris.
L'enjeu : la reprise du chantier du "Tramway nommé Bertrand", interrompu par une grève des ouvriers qui y travaillent, mais sans titre de séjour régulier.
Pour les deux édiles, l'interruption d'un projet si cher au Maire de Paris, à quelques semaines des élections régionales, ne pouvait que faire mauvais effet. Il était donc nécessaire que le chantier reprenne vie. Mais pour cela il fallait que le campement des sans-papiers déménage. C'est ce qu'étaient venus demander les deux maires.
Hélas pour eux, ces personnes et ces associations qui les soutiennent (et manipulent ?), ont pris l'habitude de bénéficier de tout une série de bienveillantes attitudes de la part des élus socialistes. Réceptions de délégations, mises à disposition de locaux, mises en scène de parrainages républicains ... Or les mêmes élus qui depuis des mois cautionnent les illégaux viennent leur demander de quitter les lieux ! Il y a de quoi être troublé assurément.
"Vous êtes des traitres !" Lâche excédé par une telle ambigüité un militant associatif. Même une Conseillère de Paris, bien connue pour son action en faveur des sans-papiers reste (pour une fois) sans voix.
Frédérique CALENDRA a beau tenter de se justifier par quelques excuses, le divorce entre les élus et les sans-papiers semble consommé.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.