Dimanche 26 avril , sous un ciel gris et lourd, la Commémoration de l'une des plus effroyables tragédies du XXème siècle s'est déroulée au cimetière du Père Lachaise.
Le Cimetière du Père Lachaise, lieu historique et de mémoire par excellence, abrite les stèles évoquant les divers camps nazis dans lesquels souffrirent jusqu'à leur dernier souffle, les victimes de la barbarie.
Une grosse centaine de personnes entourait Madame CALENDRA, Maire du XXème, David ASSOULINE, Sénateur de Paris, Pascal JOSEPHE, adjoint au Maire du XXème chargé de la Mémoire et du Monde Combattant., ainsi que des adjoints, conseillers de Paris et conseillers d'arrondissement.
Pour l'opposition, Laurent MARTIN et Pascal MAS représentaient l'UMP, accompagnés de Philippe ARAGON, Conseiller National de l'UMP.
La cérémonie débuta par l'hommage aux victimes disparues au camps de FLOSSENBURG par une évocation de la sinistre histoire de ce camp par Pascal JOSEPHE, et un dépôt de gerbe par Mme CALENDRA et Monsieur ASSOULINE. Afin de respecter toutes les traditions funèbres des victimes, une bougie fut déposée, et celles qui le souhaitaient déposèrent une petite pierre.
A côte de la stèle de FLOSSENBURG, se trouve la stèle de MATHAUSEN dont rien que la vue et les mots qui y sont gravés sont effrayants. Puis hommage fut rendu logiquement par Katia LOPEZ, Conseillère de Paris, aux Espagnols réfugiés et combattants en France qui périrent dans les mêmes conditions.
Puis se suivirent les hommages aux différentes stèles évoquant les noms les plus sinistres : NEUENGAMME, WOLOMIN, RAVENSBRUCK, AUSCHWITZ-BIRKENAU, BUCHENWALD-DORA, le Convoi 73 par lequel furent déportés le père et le frère de Madame Simone VEIL. BERGEN BELSEN, DACHAU, NATZWEILER-STRUTHOF, devant lequel un homme d'une impressionnante dignité rappela que c'était le seul camp situé sur le territoire français. Ce Monsieur savait manifestemant de quoi il parlait, y ayant été interné !
Puis la cérémonie s'acheva par les hommages aux victimes disparues à ORANIENBURG-SACHSENHAUSEN, le monument aux Déportés du Travail, et enfin BUNA-AUSCHWITZ III-MONOWITZ.
A l'issue de l'évocation de ce dernier lieu d'horreur, une chorale chanta le "Zog Mit Keyn Mol" un chant yiddish composé par des survivants des camps.
Puis la délégation reprit le chemin de la Mairie, précédée des porte-drapeaux et de la chorale en murmurant l'émouvant "Chant des Marais"
Pendant la déambulation entre le cimetière et la Mairie on pouvait entrendre quelques personnes rappeler les souffrances endurées par leurs parents, et par elles-mêmes, dans ces différents lieux de misère. Une émotion intense recouvrait l'ensemble des présents.
Après une cérémonie au monuments aux morts de la Mairie s'ensuivit une autre cérémonie, moins protocolaire. Des témoignages, "Nuit et Brouillard" de Jean FERRAT entonné par la chorale, et une intervention de Madame CALENDRA conclurent cette matinée du souvenir.
"Ne jamais oublier" est la phrase qui résume le mieux l'attitude civique de nos concitoyens.
Et pourtant !
Au cours de cette matinée, pas une seule fois la Marseillaise n'a été jouée, ni entonnée. Et comme le faisait remarquer Pascal MAS à Katia LOPEZ : " Une grosse centaine de participants à cette cérémonie aujourd'hui; combien seront-il (les survivants), et combien serons-nous dans 10 ans ?"
L'ensemble des monuments évoqués ci-dessus sont visibles en cliquant ici
Même pas une seule fois la Marseillaise, l'hymne que chantaient les déportés avant d'être fusillés ou pendus comme mon père ?
Mais à quoi elle pense la Maire du XXème ?
Elle ne connaît que l'Internationale ?
Raymond Lesourd
Rédigé par : Raymond LESOURD | 29 avril 2009 à 09:13
Monsieur,
Nous comprenons parfaitement votre indignation et l'épisode que vous évoquez qui est d'une tragique réalité. De nombreux témoignages en attestent.
La cérérémonie a été organisée par la Mairie du XXème arrondissement. C'est à l'adjoint chargé des questions de Mémoire et du Monde Combattant que nous vous invitons à écrire.
Avec nos repsctueuses salutations.
Rédigé par : modérateur | 29 avril 2009 à 12:05