« Il y a en France des ministres. On murmure même qu’il y a encore un Premier Ministre. Mais il n’y a plus de gouvernement. Seul le Président de la République ordonne et décide… ».
Ces propos reflètent bien la pensée des adversaires de Nicolas SARKOZY, qu’il s’agisse des aigris du PS, d’un rigolotissime baudet du Béarn, ou d’un ex-Premier Ministre, dont le seul avenir est celui qu’il s’invente.
Pourtant, cette diatribe est un extrait du pamphlet de François MITTERRAND « Le coup d’état permanent » écrit en 1964.
Quel plaisir de lire ces lignes 45 ans après, alors que l’intéressé s’est bien gardé, une fois au pouvoir, de modifier la Constitution tant honnie de la Vème République ! Une fois de plus, en matière d’idées comme de critiques, nos braves Socialistes manquent cruellement d’originalité.
Selon nos vaillants « résistants », le fait ne souffre aucune discussion : Nicolas SARKOZY menace la République, la Démocratie, la séparation des pouvoirs et j’en passe.
Pourtant, le dossier de la réforme de la taxe professionnelle vient apporter un démenti cinglant aux divagations de nos pisse-vinaigre professionnels. Cet impôt, qualifié d’imbécile par le Président socialiste, fait l’objet d’un âpre débat à l’Assemblée Nationale comme au Sénat. Dernier épisode en date : Jean Pierre RAFFARIN, suivi par une vingtaine de sénateurs UMP (ce Sénat voué aux gémonies il y a encore peu de temps !!), déclare ne pas pouvoir voter le texte en l’état. Cela montre bien que tout n’est pas décidé à l’Elysée, que le débat n’est pas clos avant d’avoir commencé et que le Parlement est redevenu cet espace de débat qu’il n’aurait jamais du cesser d’être.
Nous nous félicitons que Nicolas SARKOZY permette à sa majorité d’entretenir une confrontation des idées quand l’opposition ne nous offre que la confrontation des Ségo et des ego.
Laurent MARTIN
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