Si certains, en dehors de toute réalité, parviennent encore à déclarer que les résultats du 17 juin sont meilleurs qu'attendus, il est plus raisonnable de regarder les choses en face et avec lucidité.
Certes, la lucidité n'est pas la chose la mieux partagée au sein des instances dirigeantes départementales parisiennes de l'UMP. Préférant le confort de l'illusion à la brutalité des chiffres. A titre de rappel pour les amnésiques, la gauche détient 13 circonscriptions sur 18.
Trois candidats issus de l'UMP postulaient au sièges de députés pour le XXème arrondissement. Au premier tour, seul Charles BEIGBEDER, candidat sur la 8ème circonscription (XIIème-XXème) réalisait plus de 12,5 % des inscrits, lui permettant d'affronter la candidate socialiste au 2ème tour. Les autres candidats, Jack-Yves BOHBOT et Nathalie FANFANT bénéficiant du "rattrapage"
Le XXème est outrageusement orienté à gauche, ce n'est un secret pour personne. Cependant il est inquiétant de constater que la gauche continue à progresser jusqu'à la saturation.
En 2007, Raoul DELAMARE, arrivé légèrement en tête au premier tour, réalisait une semaine plus tard un score de 37,30 % face à George PAU-LANGEVIN. En 2012, Nathalie FANFANT réalise 26,50 % face à la députée sortante, soit un recul de plus de 10 points en 5 ans.
En 2007, Jean-Claude BEAUJOUR réalisait 30,88 % dans l'autre circonscription face à Danièle HOFFMAN-RISPAL. En 2012, Jack-Yves BOHBOT atteint péniblement 21,92 % (-8,96%).
Le redécoupage des circonscriptions et la forte abstention ne peuvent être négligés dans cette analyse. Néanmoins les chiffres parlent d'eux-mêmes. Dans tout Paris la gauche progresse, y compris dans les forteresses des Vème, XVème et XVIIème arrondissements.
Quelles leçons tirer de ce cruel revers ? Une remise en cause de la stratégie parisienne ? Des dirigeants locaux de l'UMP ? Du choix des candidats ? De leur implantation locale ?
Pour l'instant l'UMP est au stade de l'analyse et des questions. Mais les militants et sympathisants exigeront des réponses ; et vite !
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