Militants Historiques : Frédéric, c'est le 2ème entretien que tu accordes aux Militants Historiques de l'UMP. Nous en sommes très honorés et ravis de constater que les Gaullistes authentiques ont choisi les Militants Historiques de l'UMP-20ème pour s'adresser aux citoyens de notre arrondissement.
Frédéric NESENSHON : Merci à vous pour nous ouvrir vos colonnes. Notre première rencontre a débouché sur de nombreuses demandes de renseignements et d'adhésions au Chêne. Sans parler de la participation des citoyens du XXème arrondissement, de plus en plus nombreux, aux débats du mardi que le Chêne organise sur les sujets réellement politiques qui intéressent les Français.
M.H. : Dans 2 semaines auront lieu les élections régionales. Quelle est la vision des Gaullistes et du Chêne à propos de ce scrutin ?
(Photo : Frédéric NESENSHON présente Mimoun BELKHIRA, Maire-adjoint de SENS à Michèle ALLIOT-MARIE; Ministre de la Justice. Sénat 26 janvier 2010)
Fred. NES : Force est de constater que le Pouvoir Executif s'est fortement impliqué dans l'organisation de ces élections, mais surtout dans le choix des têtes de listes. C'est particulièrement vrai en Ile-de-France où le Président de la République va devoir lui-même arbitrer la fin de campagne de ses ministres.
M.H. : Tout se déciderait donc à l'Elysée ?
Fred NES. : Sûrement pas ! Et loin de moi cette pensée ! Ne laissons pas cette rumeur prospérer ! Ce sont les responsables locaux des partis qui constituent la Majorité Présidentielle qui mènent et gèrent la campagne. Toutefois le Pouvoir Central semble avoir beaucoup pesé sur certains.
M.H. : Mais à t'écouter on se croirait en Chine ou en URSS avant 1986 !
Fred NES. : N'éxagérons-rien. Et de tous temps, les pouvoirs éxécutifs ont influé sur les campagnes électorales. Rappelons-nous de l'engagement de François MITTERRAND lors du référendum sur le traité de Maastricht, dont l'adoption était mal partie.
Mais revenons aux enjeux régionaux si tu le veux bien. Sans dénigrer les mérites et le dynamisme de certaines d'entre-elles comme l'Alsace, il me semble nécessaire de souligner que la région Ile-de-France, la Région-Capitale est devenue un état dans l'Etat. Qu'il s'agisse de transports ou du logement, l'équipe actuelle a fait la preuve irréfutable de son incompétence au cours des 12 dernières années.
M.H. : Certes, toutefois Jean-Paul HUCHON a été réélu il y a 6 ans, et avec ses complices Verts, les sondages le donnent encore gagnant. Les Franciliens seraient-ils amnésiques ou masochistes ?
Fred NES : Certainement pas. Mal informés ou désinformés, sans doute. Et avec l'argent de leurs impôts en prime ! En Ile-de-France, comme dans toutes les régions, le PS détourne et dénature l'enjeu de ces élections.
Comme en 2003 contre Jean-Pierre RAFFARIN, le PS n'a d'autre projet que : "Votez pour nous contre SARKOZY" C'est un peu court politiquement, mais en cette période de crise brutale c'est électoralement porteur. En 1969, le référendum sur la Régionalisation et la réforme du Sénat avait été pareillement détourné de son objet par François MITTERRAND en plébiscite pour ou contre de GAULLE. Ce qui n'a pas barré la route de l'Elysée ni à Georges POMPIDOU, ni à Valéry GISCARD d'ESTAING. Mais les Socialistes sont moins sûrs d'eux qu'ils ne le prétendent, à voir Madame ROYAL en Poitou-Charentes, habituellement si prolixe, négocier en toute discrétion des accords avec le MoDem.
M.H. : Alors qu'est-ce qui pourrait réduire les chances de la Majorité Présidentielle ?
Fred NES. : Les erreurs de stratégie, le manque de lisibilité du projet et un fâcheux détachement des élites politiques des préoccupations quotidiennes des Français.
M.H. : Mais la Gauche est dans la même situation ...
Fred NES.: En effet , mais la Presse n'en parle pas ...
M.H. : Et que penses-tu du jeune candidat du XXème arrondissement, Romain MOUTON ?
Fred. NES.: Je regrette qu'il ne soit qu'en fin de liste, néanmoins je tiens à saluer son enthousiame, sa détermination et son implication pour ce XXème arrondissement où il réside. Espérons que son travail remarquable de terrain ne soit pas déçu.
M.H. Frédéric, merci pour le temps que tu nous as consacré.
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