«On ne peut pas faire semblant d’être courageux. Le courage est une vertu qui échappe à l’hypocrisie» Napoléon Bonaparte
Le 21 septembre dernier, à l’ouverture du procès de l’affaire Clearstream, le prévenu, Dominique Galouzeau de Villepin, entouré de sa cellule familiale, s’est lancé dans une déclaration aussi grotesque que l’est le personnage. Nous étions loin de Bonaparte au Pont d’Arcole ; c’était Louis XVI à Varenne : le boulanger, la boulangère et les petits mitrons.
Il est toujours possible, dans un énième délire d’anti-sarkozysme primaire, voire primitif, de vouloir renverser les rôles et de se poser en victime mais les faits sont là : le nom de l’actuel Président de la République et d’autres personnalités politiques s’est retrouvé sur une liste de détenteurs de comptes dans une banque luxembourgeoise. Dominique de Villepin a eu entre les mains cette liste et a demandé à la DST d’enquêter sur sa réalité. Normal, me dira-t-on ! Pourquoi, alors, avoir nié l’existence de cette enquête à un ex-ministre de l’Intérieur, Jean-Pierre Chevènement, qui avait interrogé M. de Villepin à ce sujet ?
Etait-ce pour garder sous le coude cette liste et la produire au moment de l’élection présidentielle ?? La question peut et doit être posée. Les effets de manches d’un albatros de la politique n’y changeront rien.
Certains contestent au Président de la République le droit de se porter partie civile mais il faut rappeler que la plainte a été déposée bien avant l’élection présidentielle. Il est, au contraire, à l’honneur de Nicolas Sarkozy de faire confiance à la justice de notre pays pour déterminer les responsabilités de chacun. Sous un autre Président, cette affaire aurait certainement été traitée d’une bien vilaine façon. Les micros n’auraient pas été aussi voyants qu’en ce 21 septembre.
Il est maintenant du ressort de la justice de se prononcer sur la responsabilité de tel ou tel prévenu. A ce titre, je ne peux que regretter le lapsus du Président de la République qui, lors de son entretien de la semaine dernière avec les journalistes, a parlé de coupables et non de prévenus. Mais il s’agit simplement d’un lapsus, comme M. de Villepin est un simple lapsus de l’Histoire.
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