Aujourd'hui 7 août, cela fait un an que le confit russo-géorgien a débuté. nous donnons la parole à Pascal MAS, éminent expert des questions relatives l'ex-URSS pour recueillir son avis.
Elodie MARCHAND : Pascal, le 8 août 2008, débutait la guerre entre la Russie et la Géorgie. Un an après, où en sommes nous dans la région ? On dit que la Russie procèderait à des manoeuvres d'intimidation à l'occasion de cet anniversaire.
Pascal MAS : Oh là là, Elodie ! On se calme et on rétablit vite l'ordre des choses. Premièrement, c'est dans la nuit du 7 au 8 août que l'artillerie géorgienne a agressé les villages ossêtes et la capitale de la région autonome, Tskhinvali. L'armée russe est intervenue à la demande des Ossêtes pour conjurer l'agression géorgienne. Bien qu'il tente de se poser en victime, c'est bien le président géorgien Mikhaïl SAAKATCHVILI qui est le seul repsonsable de cette situation.
E. M. : Tu ne sembles pas le porter dans ton coeur, à lire ton article sur le Blog de l'Est à ce sujet.
P.M. Certes, je n'ai aucune sympathie pour un fanfaron qui se rend coupable du malheur de son peuple pour satisfaire son ego. Les Géorgiens sont des gens sympathiques dont j'ai eu souvent l'occasion (et sous tous les régimes ...) d'apprécier la joie de vivre, l'hospitalité et le volonté de profiter de la vie. Ils n'ont rien à voir avec des conquérants agressifs et expansionistes. Voilà pourquoi, comme Madame Salomé ZOURABITCHVILI, Ancien ministre des Affaires Etrangères et ancien Ambassadeur de France en Géorgie, je souhaite au plus vite le départ de ce pitoyable président.
E.M. L'ambassadeur de France, Ministre des Affaires Etrangères ?
P.M. Oui, Madame ZOURABITCHVILI était Ambassadeur de France à Tbilissi lorsque SAAKATCHVILI est devenu président de la Géorgie. Il a demandé au Président CHIRAC et à la France, que notre pays lui "prête" Salomé ZOURABITCHVILI pour en faire son ministre des Affaires Etrangères. Depuis elle a démissionné du gouvernement et rejoint les rangs de l'Opposition après avoir constaté la dérive du régime.
E.M. Alors les hostilités peuvent reprendre à tout moment ?
P.M. Je souhaite, bien entendu qu'il n'en soit rien, et reste optimiste car la donne a changé à Washington, et la nouvelle administration OBAMA saura vite saisir les quelques instants de lucidité quotidiens de SAAKATCHVILI pour le calmer.
E.M. Alors le danger est écarté ?
P.M. J'ai bon espoir, car malgré les provocations verbales de SAAKATCHIVILI, la Russie demeure fidèle aux accords de septembre 2008 et aucun incident ne s'est produit. Je profite de l'occasion pour rappeler que si le conflit a vite trouvé une issue en 2008, c'est grâce à l'action courageuse et à la détermination du Président de l'Union Européenne qui s'appelait alors ... Nicolas SARKOZY. Si une nouvelle crise devait prendre forme dans les jours à venir, la Suède qui préside l'Europe aurait-elle le même poids que la France ?
E.M. Pascal, je te remercie
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.